Plasticité cérébrale

par | Oct 23, 2019

Il existe aujourd’hui encore de nombreuses idées reçues au sujet du fonctionnement « Haut Potentiel », allant un peu toutes dans le sens: des génies précoces, suivant un cursus universitaire bien avant l’heure et en situation de réussite, à un marginal hypersensible, meurtri et incompris.

Un « câblage neurologique » atypique. Être câblé différemment va avoir un impact direct sur le déploiement de la pensée, qui dépend directement de la plasticité cérébrale

La plasticité cérébrale

C’est un processus continu et dynamique de création, de renforcement et d’élimination de connexions synaptiques.

Il commence avant la naissance et se poursuit avec beaucoup de puissance les premières années de la vie, pendant lesquelles il pose les fondations de l’architecture cérébrale.

Une créativité particulièrement riche

du fait de la simultanéité des développements d’idées.

On observe une pensée qui foisonne, qu’elle soit structurée ou non. La richesse particulière des réflexions peut parfois désarçonner. Cette créativité peut ne pas être perçue par la personne elle-même.

Parfois la personne peut se brimer et se brider. La peur de se singulariser ou tout simplement les retours de l’entourage vont générer de la suradaptation, camouflant les singularités d’expressivité.

Daniel Tammet définit la créativité dans son livre «Embrasser le ciel immense» comme une extraordinaire connexion de pensées, de souvenirs, de sentiments et d’idées habituellement sans lien les uns aux autres.

La créativité selon D. Tammet 

Articulation des concepts à grande vitesse

le câblage HP va générer des transferts de savoir entre les différentes aires du cerveau et ceci à haut débit.

Concrètement, les solutions trouvées sont parfois difficiles à expliquer et peuvent passer pour « intuitives ». En réalité, le processus d’élaboration s’est déroulé tellement vite que la personne n’a pas pu suivre consciemment toutes les étapes de son propre raisonnement, dont l’issue lui paraît pourtant « logique ». En l’occurrence et malgré les apparences, il ne s’agit pas d’intuition au sens propre du terme, mais de déduction analytique ou systémique.

Il se peut que l’entourage ne prenne pas ce type de réponses au sérieux, du fait des difficultés à argumenter par un raisonnement linéaire et donc accessible. Cela peut engendrer chez la personne une forte frustration.

La personne peut également se sentir envahie par ces réponses « tombées du ciel ». Elle va avoir besoin d’anticiper et de se projeter constamment, afin d’avoir la sensation de maîtriser cette fulgurance. Le fait de projeter va avoir pour conséquence de bloquer toute une partie du potentiel naturel du déploiement de la pensée.