La famille d’origine

par | Mai 16, 2020

La famille, lieu de vie par excellence, peut aussi être le terreau d’incompréhensions, de tensions, de conflits. Dans tous les cas, la famille joue un rôle fondamental dans la constitution de l’identité. L’enfant est dépendant de la reconnaissance de son fonctionnement cognitif ainsi que de la manière dont il est accompagné.

La famille, un trésor, un piège et encore plus

En tant qu’adulte, vous avez été enfant et êtes ou serez peut être parent. Dans tous les cas, la «famille» fait partie de votre histoire de vie et il n’y a pas de famille sans histoire, il n’y a que des histoires de famille.

Reconnaitre le haut potentiel est essentiel. Il est fondamental de lui laisser une place pour s’exprimer, s’affirmer.

Un individu est la résultante de plusieurs forces, dont deux essentielles :

  • Une qui vient de l’intérieur, de la famille : La force d’imitation qui résulte de la lignée, du lien psycho-généalogique.
  • Une force extérieure en lien avec le vivant : La force de création qui résulte des cycles de la vie, des mouvements du cosmos.

L’individu se trouve au centre de ces deux mouvements qui, si tout va bien, s’organisent ensemble. La personne à HP dans sa réceptivité est sensible aux forces de Vie, ce qui la rend sensible aux forces qui l’entourent. Soit votre individualité va trouver un terreau favorable à son épanouissement, avec, il s’entend, les aléas naturels de la vie, soit vous vous êtes trouvé en situation de blocage telle que votre Soi s’est trouvé enfoui par des programmes vous protégeant : Les croyances, ce qui ne fait pas votre «beurre».

Les familles à hauts potentiels

Où celui-ci est reconnus

Dans certaines familles, on se reconnaît comme «très intelligents». De génération en génération, chacun est brillant, fait de hautes études, devient médecin ou ingénieur et en attend autant de ses enfants. Beaucoup sont également musiciens(nes), pratiquent un sport à un haut niveau ou écrivent de la poésie… et créent souvent des entreprises familiales  dans  des domaines extrêmement variés, avec ou sans formation.
Dans ces familles, on «sait» qu’on est différent de la moyenne.

Cela peut être plus ou moins bien vécu, néanmoins la différence de fonctionnement est souvent bien perçue, quoique parfois elle puisse devenir pesante et mettre de la pression sur certains. Il est parfois difficile dans ces familles de ne pas répondre à la lignée… «tu seras médecin comme ton père, grand-père…cinéaste ce n’est pas un métier !»

Où celui-ci n’est pas reconnu

Dans d’autres familles, les adultes à hauts potentiels ne se reconnaissent pas en tant que tels. Pourtant, l’enfant à hauts potentiels se «sait» différent de la norme dès qu’il se confronte à d’autres enfants. Mais il ne comprend pas pourquoi.

Tout au long de sa vie, on va lui demander de s’adapter au monde qui l’entoure sans forcément tenir compte de ses spécificités. L’adulte à hauts potentiels non-reconnus a souvent un parcours difficile, semé d’expériences plus ou moins douloureuses. Il a développé toutes sortes de stratégies pour surmonter ses conflits internes, trouvé toutes sortes d’explications à son mal-être, sans jamais parvenir à comprendre pourquoi il se sent «différent». En essayant de gommer ses différences, il va souvent osciller entre deux possibilités aussi bancales l’une que l’autre : La suradaptation ou l’inadaptation.

La suradaptation et l’inadaptation sont les comportements qu’une personne adopte, volontairement ou non, quand il existe une inadéquation entre ce que l’on projette et attend d’elle et ses capacités réelles. Si ses attitudes ne sont pas reconnues comme adaptées à la situation par l’entourage direct ou par la personne elle-même, cette dernière va, par la suradaptation ou l’inadaptation, masquer son décalage. Ces phénomènes peuvent être alternés ou simultanés, épisodiques ou constants. La suradaptation peut facilement passer inaperçue, puisque justement son rôle consiste à faire correspondre l’individu à la norme, alors que l’inadaptation est toujours perçue.

Ces deux comportements sont en lien avec les forces d’imitation. Ce qui renvoie directement au schéma des croyances familiales . Les jeux de pouvoir et d’égo dans ce contexte ont tendance à s’affronter pour ne pas dire se «déchaîner». Faire sa place dans la continuité familiale est un réel challenge.

Les petites filles ou les jeunes femmes ont plutôt tendance à se suradapter, alors que l’inadaptation se remarque majoritairement chez les garçons.


Mais le contraire existe aussi.