Faux – Self
Nous portons tous en nous une garde-robe plus ou moins vaste, plus ou moins adaptable, plus ou mois interchangeable. Tant que nous sommes aux commandes des changements de tenue, cela ne pose aucun problème au contraire, cela s’appelle l’adaptation et c’est la fonction première de notre cerveau, survivre à son environnement.
Par contre, lorsque les retours proposés sont décalés, le risque de construire une carapace physique et psychologique est réel. Les projections et attentes d’autrui peuvent nous amener à nous enfermer dans un faux-self dans lequel on finit par se perdre, générant une camisole de force muselant ses propres besoins et capacités au point de ne plus savoir quoique ce soit.
Définir ses besoins, envies, limites, passions, tous ces éléments disparaissent dans une multitudes d’attitudes toutes issues de stratégies de survie.
Ne pas avoir le temps en se surchargeant… afin d’éviter la confrontation avec soi-même, est une attitude courante. Elle se maquille sous des attitudes tel
- Qu’un fort sentiment d’exigence,
- Que du perfectionnisme,
- Qu’un agenda de ministre,
- Que des sentiments d’imposture
- Qu’investir un rôle de sauveur et/ou juge
- Etc
Une fois qu’un faux-self c’est installé, l’adulte va avoir besoin de :
- Se reposer afin de sortir du cercle vicieux de l’épuisement
- Se réconcilier avec ses émotions afin d’identifier ce qui complexifie la situation émotionnelle, telle que la recherche plus ou moins volontaire d’une exacerbation des sens
- Acquérir des compétences sociales afin de pouvoir penser l’écart et l’assumer plutôt que de se camoufler
- Naviguer entre limites et contraintes afin de réguler ses besoins
- Accepter la différence afin de favoriser l’émergence d’un vrai self¹
¹ Adulte à haut potentiel, deployez vos talents ! I. Prévot-Stimec et E. lelarge ed DUNOD, Malakof 2018