Parentalité

par | Août 3, 2020

Du couple à la parentalité

Avant d’être parents, il y a un couple.  Comment le couple s’est il constitué ? Par amour, d’accord et encore…

  • Partage d’intérêts?
  • L’autre est «rassurant» ?
  • Défi ?
  • Quitter la maison ?
  • Coup de foudre passionnel ?

Sûrement un peu de tout cela et plus encore.

Une des clefs majeures du couple quand il traverse des crises, se trouve dans la capacité de chacun des partenaires à se regarder en face, pour lui-même, avant d’attendre de l’autre qu’il comble les vides qui l’habitent. Cela n’invalide en aucun cas les appuis que peut apporter l’autre, c’est un complément à une démarche personnelle.

Avant d’être parents, il y a un couple, avant le couple, il y a des individus. Chaque niveau questionne la relation et la manière d’y répondre.

Suite à la découverte d’un fonctionnement à HP s’ensuit souvent une période de légèreté!

Enfin il y a une explication aux sensations vécues. Objectivement la vie s’éclaire, objectivement si ce que nous sommes s’éclaire, nos zones de «boutiquage» aussi. C’est le point de départ d’un travail de Sherlok Holmes. Opérer un changement d’attitude c’est pas de la tarte….

Du bon usage des crises, exprimait Christiane Singer…  il vous appartient d’aller décoder ce fonctionnement particulier afin d’éclairer les conséquences que celui-ci a eu sur votre vie.

Quelles compensations avez-vous mises en place ?

A quoi êtes-vous accro ?
Comment est-ce que vous vous organisez ?
Quelles sont les questions qui vous traversent ?…. Et bien d’autres choses encore…

C’est là que le travail commence.

La première dépendance à laquelle la personne à HP est soumise, c’est sa «Tête», son mental, d’autant plus si elle a utilisé son «intelligence» pour combler ses manques. En se réfugiant dans son monde «imaginaire», on finit par ne dépendre plus que de lui.

Le couple va être le porteur et le reflet de la capacité des partenaires de se considérer. Parler d’Amour dans le couple c’est d’abord apprendre à s’aimer soi-même afin de pouvoir aimer l’autre.

Retrouver son amour-propre au delà de sa susceptibilité :

Pour ce faire, trois piliers selon Christophe André : 

  • L’amour de soi : Se respecter, écouter ses besoins et aspirations
  • La vision de soi : Croire en sa capacité, se projeter dans l’avenir
  • La confiance en soi : Agir sans crainte excessive du jugement d’autrui

A partir des ces postulats, il devient possible de penser à reconnecter les fondements qui relient à l’estime de soi. Pour s’estimer il faut s’aimer et se sentir compétent ! La clé : Etre honnête avec soi-même, vous vous découvrirez plein de compétences que vous pourrez aimer.

Il est vrai qu’au passage vous allez rencontrer quelques systèmes de croyance et programmes dont il va falloir vous occuper.

Je trouve intéressant de considérer son rapport au HP sous l’angle de la dépendance, cela permet de mieux comprendre les résistances aux changements.

 

La maman suradaptée

C’est une mère qui a besoin d’être parfaite. Prévenante, elle est aux petits soins pour tout et pour tous sauf pour elle-même. Cette attitude masque souvent un besoin de tout contrôler. Trouvant toujours une explication à tout, elle aura de la peine à reconnaître ce qui sort de la norme, puisqu’elle s’y conforme depuis toute petite.

 

 Le papa inadapté

C’est un père qui râle. Angoissé, il porte un jugement sur tout et tout le temps. Cette attitude masque un manque de confiance et d’estime de soi important. Il sera fier des bons résultats de ses enfants et s’énervera face à leurs difficultés, sans pourtant y apporter de solutions.

 

Dessinateur François Maret

L’individu se construit en fonction des réponses que son entourage lui donne.

Si celles-ci ne prennent pas en compte les réalités des hauts potentiels, l’individu ne va pas pouvoir construire son identité correctement :

  • Si la personne à hauts potentiels a eu un cursus scolaire brillant , sans éprouver de difficultés et que tout lui a réussi,  elle sait qu’elle ne «mérite» pas les bonnes notes ou les félicitations, puisque justement elle n’a pas dû fournir d’effort.
  • Si la personne à hauts potentiels n’a pas eu de cursus scolaire brillant, elle «sait» qu’elle a un fonctionnement différent de la norme, mais celui-ci n’a pas été reconnu. Les hauts potentiels ont pu masquer des troubles associés dont l’individu souffre sans qu’il puisse mettre un nom sur le phénomène.

Dans les deux cas, l’individu n’est pas reconnu dans ce qu’il est et ne peut pas construire une estime de soi solide.

Si l’enfant n’est pas reconnu dans ses spécificités par son entourage, devenu adulte, il ne pourra pas se reconnaître lui-même dans ce qu’il est. On rencontrera alors des adultes «mal dans leur peau»:

  • Des jeunes filles qui étaient bonnes partout à l’école, mais qui n’ont jamais fait d’études supérieures et qui le regretteront vraisemblablement au fond d’elles-mêmes
  • Des jeunes filles qui ont été en échec scolaire et qui reprennent des études brillamment une fois adultes, mais au détriment de leur entourage
  • Des jeunes hommes qui ont fait des études brillantes, puis qui ont choisi de tout laisser tomber pour faire du théâtre ou pour planter des cacaoyers au Brésil
  • Des adultes qui ont été en échec scolaire et en devenant autodidactes se retrouvent à la pointe de leur spécialité, mais qui sont mal reconnus par la société ou leur corporation
  • Des adultes qui ne surmontent pas leurs souffrances et errent de médecins en psychiatres
  • Des adultes aux diverses addictions, en surpoids, insomniaques…..

Parfois des adultes qui n’arrivent ni à vivre, ni à mourir …

Accepter d’appartenir au monde HP

En reprenant son vécu sous un éclairage nouveau, l’adulte qui se «sait» différent pourra identifier ce qui appartient au phénomène HP ou reconnaître ce qui a été dans sa vie de l’ordre de la suradaptation ou de l’inadaptation et comprendre d’où lui vient son mal-être. Il pourra reconstruire petit à petit une nouvelle estime de soi correspondant à ce qu’il est vraiment.